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Essai clinique – INN-MS – STANKOFF Bruno – AP-HP – Hôpital Saint Antoine

Essai clinique – INN-MS

Acronyme : INN-MS

Investigateur coordonnateur : STANKOFF Bruno

Centre coordonnateur : AP-HP – Hôpital Saint Antoine

Titre : Une étude prospective évaluant l’effet de l’ocrélizumab sur l’activation des cellules microgliales du système immunitaire inné dans le cerveau des patients atteints de sclérose en plaques

Description 

La sclérose en plaques (SEP) est une maladie inflammatoire démyélinisante du système nerveux central (SNC). Le SNC est l’ensemble formé par le cerveau et la moelle épinière. Il est composé des neurones (qui transmettent l’information), des cellules gliales (qui nourrissent les neurones) et des cellules microgliales (qui sont des cellules qui appartiennent à une partie du système immunitaire que l’on appelle système immunitaire inné, dont le rôle habituel est de surveiller le système nerveux pour détecter une agression extérieure ou une souffrance).
Dans cette maladie, une autre catégorie de cellules immunitaires, les lymphocytes, attaque des formations appelées gaines de myéline, qui sont des structures membranaires enroulées autour des fibres nerveuses (les axones). Ces gaines de myéline facilitent la conduction nerveuse (influx nerveux) par les fibres nerveuses, et leur disparition ne permet plus une conduction nerveuse normale.
La réaction inflammatoire associée aux lésions de sclérose en plaques est due à une reconnaissance anormale de la myéline par les lymphocytes (notamment les lymphocytes B) du système immunitaire.
La conséquence de cette mauvaise transmission de l’influx nerveux est la survenue de symptômes neurologiques, qui caractérisent les poussées de la maladie. Ces symptômes sont variables selon les personnes. Lorsque les gaines de myéline ont été attaquées par les lymphocytes, les cellules microgliales vont détecter la réaction inflammatoire et s’activer anormalement. Lorsque cette activation des cellules microgliales persiste et devient chronique, elle peut être associée à une aggravation de la maladie caractérisée par une progression lente des symptômes, laquelle n’est pas prévenue par les traitements classiquement utilisés dans cette maladie.

L’objectif de cette étude est d’étudier le mécanisme d’efficacité d’un traitement récemment approuvé pour la sclérose en plaques, l’Ocrelizumab, L’ocrelizumab est un type de médicament appelé anticorps monoclonal. Les anticorps sont des molécules dirigées spécifiquement contre des molécules spécifiques. Les anticorps monoclonaux agissent comme le système immunitaire de votre corps, ils se fixent sur certaines cellules afin d’attaquer les germes et autres maladies présentes dans votre corps. L’ocrelizumab reconnaît sélectivement et détruit certains types de globules blancs (les lymphocytes B) dont on pense qu’ils jouent un rôle dans la SEP. Dans de précédentes études cliniques, ce traitement a déjà montré un effet significatif sur la réduction du taux de poussée de la maladie, mais aussi une réduction de la progression de l’incapacité, y compris dans les formes dites progressives d’emblée : il s’agit du premier traitement qui a ainsi démontré un effet positif sur la progression de la maladie dans ces formes cliniques progressives d’emblée, ce qui suggère que l’action sur les lymphocytes B peut induire une diminution de l’activation des cellules microgliales, impliquée dans cette progression. Ce dernier effet n’a cependant pas pu être démontré dans les études cliniques antérieures, car les cellules microgliales ne sont pas visualisées en Imagerie par Résonance Magnétique (IRM).

L’IRM est l’examen de référence pour établir le diagnostic de la maladie. L’IRM permet de visualiser et localiser les plaques dans le cerveau et la möelle épinière. Cependant, cet examen à lui seul ne permet pas de visualiser et quantifier la nature de la réaction inflammatoire. C’est pourquoi, nous avons développé une méthode de visualisation de l’inflammation microgliale au cours de la SEP combinant la tomographie à émission de positons (TEP) et l’IRM.
La TEP est une technique de Médecine Nucléaire qui apporte des renseignements sur le cerveau qu’aucun autre examen n’est actuellement en mesure de fournir. La médecine nucléaire consiste à injecter un traceur radioactif et localiser sa présence dans l’organisme par un détecteur placé à l’extérieur de l’organisme. Dans cette étude, nous utiliserons le [18F]-DPA-714, capable de visualiser directement l’inflammation par les cellules microgliales dans le cas de la SEP et qui se lie spécifiquement à une molécule appelée TSPO dont l’expression est très augmentée lorsque les cellules microgliales sont activées.

Type de recherche : RIPH Cat.1

N° d’enregistrement Clinical Trials : https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT03691077

Contact : URC Pitié-Salpêtrière (HUPSL)

urc.pslcfx.psl@aphp.fr

 

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